Paroles de poilus « Voilà six mois bientôt qu'on traîne cette misérable existence qui n'a plus rien d'humain. » Août 1914 : les soldats partent sous les fleurs et les encouragements du peuple français. L'heure est grave, mais chacun veut défendre son pays et en découdre avec les « Boches ». Peu de temps après commence la guerre des tranchées, qui plonge les hommes dans l'enfer de la boue, des rats, de l'angoisse et de la mort. Sur les huit millions de poilus mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions ne reverront pas leur village natal. Plus de quatre millions souffrent de graves blessures, pour la plupart irréversibles. Mais, au-delà des séquelles physiques, ils sont à jamais marqués par l'horreur de cette guerre. Huit décennies plus tard, suite à l'appel de Radio France, des milliers de personnes envoyèrent les lettres de poilus conservées par leurs familles. Cet ouvrage en présente une centaine, qui n'ont pas vieilli. Ces mots déchirants incitent les nouvelles générations au devoir de mémoire, au devoir de vigilance et à l'humanité.
Août 1914 : les soldats sont mobilisés au pire moment, celui des moissons et des vendanges. L'heure est grave, mais chacun va faire son devoir, sans pour autant approuver la boucherie des affrontements. Après la guerre de mouvement, qui peut faire jusqu'à vingt-sept mille morts par jour, vient la guerre des tranchées, qui plonge les hommes dans l'enfer de la boue, de la vermine, de l'angoisse et de la mort.Sur les huit millions de poilus mobilisés entre 1914 et 1918, plus de deux millions ne reverront pas leur village natal et plus de quatre millions souffrent de graves blessures. Mais, au-delà des séquelles physiques, ils sont à jamais marqués par l'horreur et l'inutilité de cette guerre.Cet ouvrage, enrichi depuis l'appel initial lancé sur les ondes de Radio France, présente une centaine de lettres de poilus envoyées par les familles qui les avaient conservées. Ces mots déchirants racontent l'histoire à hauteur d'homme et incitent les nouvelles générations au devoir de mémoire, au devoir de vigilance et à l'humanité.
Soixante-douze mille enfants d'origine juive vivaient en France en 1939. Ils ont été marqués de l'étoile jaune et, pour la plupart, séparés de leurs parents. Soixante mille ont survécu, souvent parce qu'ils étaient cachés. À l'âge où ils auraient dû apprendre à être, il leur a fallu apprendre à ne pas exister. Ils se sont tus pendant plus de soixante ans, mais depuis vingt ans, certains témoignent, et leurs paroles révèlent le meilleur et le pire de la nature humaine.Plus de huit cents enfants cachés, répondant à un appel de Radio France et de l'Association des enfants cachés, nous offrent un témoignage inestimable, pour que l'oubli ne submerge ni la part d'ombre ni la part de lumière qui caractérisent notre histoire.
Que nous soyons français d'origine ou d'adoption, le fruit de l'exode rural ou de l'immigration, nous portons tous en nous les traces d'une certaine forme de déracinement.Par centaines, les auditeurs de Radio France ont répondu à l'appel : qu'ils aient quitté leur terre, leur village ou leur pays d'origine, ils nous racontent l'émotion des grandes transhumances qui ont fait la France d'aujourd'hui. Leur histoire, celle de leurs enfants, de leurs parents ou de leurs grands-parents, nous rappelle que nos racines ne peuvent perdurer, renaître et prospérer que dans le brassage et le métissage des êtres et des peuples.
Automne 1954, Toussaint rouge. C'est le début d'une guerre qui ne dit pas tout de suite son nom et ne montrera son vrai visage, celui de la torture pratiquée dans les deux camps, en France comme en Algérie, qu'après de plus longues années encore. Mais tandis que sur le territoire algérien les peuples se déchirent, des voix s'élèvent déjà pour raconter et nommer l'horreur.Qu'ils soient soldats ou victimes, militaires ou simples civils, ils écrivent à la justice et aux journaux pour témoigner. Soucieux de dire, de dénoncer, de faire savoir, de briser le silence, les auteurs de ces lettres remplissent avec exemplarité leur rôle de donneurs d'alerte. Soixante ans après la guerre, ces textes, issus principalement des archives du Monde, remontent à la surface et témoignent, à leur tour, de la vigilance et de l'indignation.
En mai 1940, les armées allemandes envahissent la France par le nord. Dans les villages comme dans les villes, c'est la panique. Que faire ? Rester et attendre l'ennemi ? Fuir, mais pour aller où ? Pendant de longues semaines, des dizaines de milliers de Belges et des millions de Français déferlent en files interminables sur les routes de France, à pied, à vélo, en chariot. Femmes, enfants, animaux, tous progressent à pas lents et convergent vers le sud et vers l'ouest, dans une errance qui fait penser à celle des migrants d'aujourd'hui.Ce printemps très particulier est encore mal connu. Il a pourtant marqué des générations et constitue un épisode singulier de la Seconde Guerre mondiale. Écoutez ceux qui l'ont vécu vous le raconter.
Temps de l'ombre, temps des luttes, temps des conquêtes, temps de l'émancipation, puis temps de la justification et de l'hypocrisie... De 1900 à aujourd'hui, cinq générations de Françaises se confient. Que de changements en un peu plus d'un siècle ! Si les jeunes femmes d'aujourd'hui continuent de se battre contre les violences, la discrimination et les inégalités, elles ne savent pas toujours ce qu'il a fallu de courage et de souffrances à celles qui ont ouvert le chemin.
Expériences intimes, déchirures, passions, combats d'hier et d'aujourd'hui : des textes bouleversants qui brisent le silence et rendent hommage à toutes les femmes.
L'oeuvre littéraire d'Antoine de Saint-Exupéry est autobiographique et l'on découvre, au même titre que dans les phases de son existence, le journal de sa vie. Ce journal de vie tient à la fois de l'Iliade et de l'Odyssée, dans une chronologie inversée, puisque chez l'auteur du Petit Prince, le grand voyage, le retour en Ithaque qui est le retour en soi précède la guerre qui lui sera fatale. Ce journal de bord illustré, composé comme un scrapbook, comme un collector de vestiges vivants, comme un album rempli de trésors et de traces inestimables, nous offre une rencontre inoubliable avec l'aviateur-écrivain. Jean-Pierre Guéno y a rassemblé les pensées les plus fortes d'Antoine de Saint-Exupéry, ses objets les plus précieux, ses dessins les plus magiques, ses photographies les plus intimes et ses manuscrits les plus bouleversants. En archéologue du secret, il déchiffre page après page l'énigme Saint-Exupéry et en reconstitue le destin, qu'il nous livre avec émotion. Un dialogue s'instaure entre le passeur d'histoires et l'écrivain, reliés par ce Petit Prince intemporel qui sommeille en chacun d'entre nous.
De la migration de son enfance à sa disparition, en passant par la trajectoire d'un aviateur émerveillé, par le grand voyage d'un Petit Prince parmi les hommes, par les prophéties d'un messager visionnaire et par les luttes d'un écrivain combattant, la trajectoire d'Antoine de Saint-Exupéry nous fait tous grandir et nous donne la certitude que chaque soleil levant rejoue l'instant fatidique du tout premier matin du monde.
C'est à travers un contexte démographique et des enjeux environnementaux, sociaux et financiers toujours plus prégnants que Jean-Pierre Guéno vous présente Antoine de Saint-Exupéry : écologiste avant-gardiste à l'espoir visionnaire. L'auteur aviateur s'est érigé en gardien des trésors de notre planète dès les années 1930. Ce reporter prophète s'engage pour l'humanité. La dimension environnementale de l'oeuvre et de la vie de Saint-Exupéry nous traverse ainsi et interroge nos relations au temps, à l'espace, au matériel et au spirituel. Ce lanceur d'alerte défendait déjà une définition résolument inédite de l'environnement qui prenait en compte la présence humaine et son façonnage de l'environnement urbain, social et économique. Saint-Exupéry redoutait les poisons auxquels nous faisons face aujourd'hui. Il appelle à travers toute la bienveillance critique de son univers poétique à un vivre-ensemble et à une généalogie écologique : la Terre est notre héritage. Il nous faut donc veiller sur ses ressources et sa beauté pour sauver les Petits Princes qui s'émerveillent encore de tant de précieux présents. Renouvelons ce don durable de nature. Jean-Pierre Guéno bouleverse la lecture de Saint-Exupéry à travers ce voyage initiatique au coeur de préoccupations urgemment modernes. Il dessine les limites de nos gestions et de nos développements tout en invitant à un mouvement durable de l'âme, à une écologie de la poésie. Le Petit Prince guide ce voyage et accompagne notre lecture dans un dialogue intemporel et visionnaire mis en lumière par des trésors documentaires exceptionnels d'émotions.
Observateur du ciel et de la Terre, oiseau onirique qui veille sur la planète, Saint-Exupéry dessine ce coeur d'enfant à la hauteur duquel il nous faut maintenant nous élever et dont le Petit Prince se fait l'ambassadeur. Véritable atelier de l'espoir, cette lecture inédite de l'oeuvre éternelle de Saint-Exupéry est à transmettre de génération en génération comme l'héritage d'une écologie poétique aux espoirs éthiques.
« Ils nous ont tellement déçus, depuis 1995, ces candidats à l'élection d'eux-mêmes pour lesquels nous avons le plus souvent voté par défaut, pour ceux d'entre nous qui ne se sont pas abstenus de voter. » C'est par ces lignes que JeanPierre Guéno amorce sa réflexion en ces temps troublés et nous livre ses alarmes. À l'approche de la présidentielle, le désenchantement est incontestable. Pourtant, aurions-nous raison de nous détourner des urnes ? En fin connaisseur de l'histoire européenne, il retrace, depuis Victor Hugo et la Commune, les étapes de la quête de démocratie de nos sociétés, ses périls, mais aussi ses échecs et ses dérives meurtrières. Si les projets nationalistes et fascistes ont fleuri au début du siècle précédent, notre histoire ancienne ou récente regorge aussi de solutions politiques humanistes.
Contre la haine et le repli identitaire, Jean-Pierre Guéno propose de s'inspirer des utopies d'hier pour construire le projet de demain.
Du 21 février au 18 décembre 1916, ce fut l'« enfer de Verdun ».
La bataille conduite par Pétain sera un revers terrible pour l'armée allemande, mais surtout une catastrophe humaine sans précédent avec ses 300 000 morts. Sur 95 divisions que comptait l'armée française, 70 furent engagées.
Les lettres témoignent des souffrances des « poilus », de la boue des tranchées, de la faim, la soif, du désespoir, de la mort qui les côtoie à chaque instant, mais aussi des brimades hiérarchiques et de l'incapacité de certaines élites militaires à diriger. Qu'ils soient paysans, violonistes ou officiers, on y lit la bravoure de ces hommes, à la fois victimes et héros.
Souvent émouvant, tendre, bouleversant, ce livre forme un véritable requiem pour la paix.
Compagnon bonhomme des rêves secrets de l'enfance, le Père Noël fait encore planer son mystère sur les nuits enchantées de décembre. Il existe depuis toujours et, pour- tant, son visage familier et sa ronde silhouette renferment bien des secrets... Jean-Pierre Guéno retrace l'histoire magique de Noël sous le regard d'un personnage inédit : le fidèle secrétaire du Père Noël !
De l'Europe d'antan au monde moderne, le Père Noël a beaucoup voyagé. Figure mythique de notre imaginaire, il symbolise de nombreuses valeurs : publicitaires, sociales, humanitaires... Traîné d'une icône à l'autre, il a été renié par l'Église, utilisé par les parents en quête de quiétude ou dévoyé par les plus avides, mais il reste surtout le Père rassurant et bienveillant de tous ceux qui ont su garder leur âme d'enfant.
Témoin de cette histoire fabuleuse, son secrétaire transcrit de sa plus belle écriture les tribulations cachées de ce per- sonnage ambigu. Il témoigne de toute l'épopée littéraire et sociale des facteurs de La Poste qui ont mis au service du Père Noël des plumes généreuses et impliquées, comme celle de Françoise Dolto. Il illustre ainsi d'archives inédites et colorées l'itinéraire de cette amitié qui unit toujours La Poste au Père Noël et fait vivre son secrétariat. Florilège des plus belles lettres au Père Noël, ce livre est un éloge à la magie de l'enfance, à l'attente fébrile et impatiente de Noël. Il vous transportera dans l'émotion des plus grandes aventures.
La Grande Guerre ne s'est pas déclenchée en trois jours. Elle plonge ses racines dans l'histoire en général et dans la «Belle Époque» en particulier. L'incroyable dispositif de propagande qui permit aux élites gouvernantes, en France comme en Allemagne, de casser l'Europe en entraînant les peuples dans l'apocalypse, méritait d'être démonté en rapport avec des documents, des photographies et des paroles de poilus nées dans la boue des tranchées ; ils font mentir l'histoire instrumentalisée par ceux qui voudraient encore nous faire croire, cent ans après, que cette catastrophe était inévitable et relevait du consentement des peuples.
À travers les paroles de deux prêtres fantassins et photographes, de deux généraux en colère et d'un soldat amoureux, mais aussi des lettres et des témoignages de ces poilus hypersensibles qu'étaient les peintres et les écrivains mobilisés dans les tranchées, Jean-Pierre Guéno nous raconte 1 563 jours de mort et de vie quotidiennes et nous révèle «entre les lignes» les véritables causes de la Grande Guerre : la nécessité de souder et de légitimer une Troisième République toute neuve côté français, et un empire improbable côté allemand, et surtout un nouveau partage du monde, de ses sources d'énergie et de ses matières premières. Il nous rappelle les vrais moteurs et les vrais champs de bataille de la guerre, ceux qui motivent souvent les nations, comme ceux qui les gèrent : l'appât du gain et du pouvoir.
Les temps forts de ce livre : le formidable discours à la jeunesse de Jaurès en 1903, le fil rouge des incroyables photos des frères Roux, des fonds d'archive inédits (Roux, Duplessis, Gallieni, Drans), les rapports de tranchée du capitaine Charles de Gaulle, l'interview du plus grand banquier des États-Unis, qui explique en mars 1917 les ressorts d'une guerre avant tout économique, l'affiche de mobilisation de la Grande Guerre, placardée partout le dimanche 2 août 1914 et imprimée... 10 ans plus tôt, alors que Jaurès cherche à convaincre la jeunesse du fait que la paix sociale conditionne la paix militaire!
Les prêtres sont des anges gardiens très discrets. Il est indispensable de leur donner la parole afin de prendre conscience de leurs états d'âme, leurs analyses, leurs espoirs comme leurs doutes. En nous parlant d'eux-mêmes, de leur façon de nous voir et de nous aimer, ils nous parlent de nous. Ils ont tant de choses à dire sur les rapports humains, sur la vie, sur la mort, sur le bonheur et la souffrance. L'Église, traversée par des séismes liés au comportement pédocriminel et sexuel de certains de ses bergers, broie parfois les âmes qu'elle voudrait sauver. Elle a trop longtemps nié cette évidence malheureuse. Tout groupement humain renferme un pourcentage d'individus qui se comportent en barbares, se laissant dominer par le mal dont nous sommes tous porteurs et que nous sommes libres de choisir en renonçant à lui résister. Mais il n'est pas possible de résumer la communauté de nos prêtres à la minorité capable du pire alors même qu'ils avaient décidé de consacrer leur vie et leur pouvoir de bienveillance à leur prochain. De la même manière, l'Église n'a pas de leçons à donner aux autres cultes, à ceux qui ont préféré d'autres symboles que celui de la croix. Paroles de prêtres est nourri par des textes contemporains : témoignages, lettres, journaux intimes ; s'y rajoutent des textes restituant l'évolution du ressenti des prêtres depuis l'Inquisition ainsi que quelques écrits intimes de gens d'Église qui ont marqué l'histoire, que leurs noms aient été médiatisés ou non. Paroles de prêtres n'est pas un témoignage à charge ou à décharge, c'est une pièce à conviction précieuse sur une institution et sur des hommes qui vivent entre deux mondes.
L'ombre a envahi la France entre 1940 et 1944, sous le signe de la francisque et de la croix gammée. Ceux qui avaient vécu la grande guerre, la «der des der» , ou souffert de ses conséquences devinrent des résistants, des collabos, des justes ou des indifférents... Et tous agirent dans l'ombre. Dans celle de la spéculation, de l'infamie, de la délation ou de la clandestinité. Dans celle de la soumission ou de la Résistance. Dans l'ombre assassine des camps, des chambres à gaz et des cachots. Dans l'ombre protectrice des abris, des caves, des cachettes et des maquis.
1915 : un soir de blues, Hans Leip, jeune aspirant allemand qui va rejoindre le front russe, unit dans un poème les prénoms des deux femmes, Lili et Marleen, qui le rattachent à la vie.
Il ne sait pas encore que, après un échec provisoire, La Chanson d'une jeune sentinelle deviendra en 1941, grâce à la radio, le tube planétaire de la Seconde Guerre mondiale, plébiscité par les civils et par les soldats des deux camps, et détesté par les nazis qui le trouvaient défaitiste. Lili Marleen porte en elle la mémoire du XXe siècle. On a failli oublier Lale Andersen, sa première interprète, qui fit rêver la terre entière bien avant Marlene Dietrich.
Leur histoire est incroyable: plus forte que n'importe quelle fiction !
Parmi les femmes qui ont compté dans la vie du général, son épouse Yvonne aura toujours joué un rôle essentiel. Elle aura été celle « sans qui rien de ce qui a été fait n'aurait pu l'être ». Il était donc logique que cet ouvrage consacré aux plus beaux manuscrits dun homme qui fut à la fois l'un des plus grands écrivains et l'un des plus grands hommes d'État que la République française ait porté, trouve en Yvonne de Gaulle née Vendroux la narratrice idéale : celle dont je vais me permettre d'emprunter le visage et d'inventer les mots pour vous plonger au coeur de l'écriture et de la pensée de celui qui fut son mari.
J'ai voulu ici montrer un de Gaulle intime en zoomant sur ses plus beaux manuscrits, ceux de ses oeuvres de jeunesse, ceux de ses livres, ses lettres, ses discours, ses mémoires. J'ai voulu vous inciter à voguer sur le flot de son écriture manuscrite. Sous la légende du personnage hautain, dédaigneux, orgueilleux, inhumain et mégalomane qu'aimaient à entretenir ses pires ennemis, vous percevrez la petite musique de l'âme d'un homme libre, sensible et généreux, et dont la véritable nature est très éloignée de celle qu'ont voulu déformer ceux qui ne faisaient qu'envier sa puissance.
Jean-Pierre Guéno
Dans la lignée des célèbres Paroles de poilus, Jean-Pierre Guéno s'intéresse à la figure du soldat français depuis le début du xxe siècle. Ce nouveau recueil transmet essentiellement la parole des soldats d'aujourd'hui et de leurs prédécesseurs déployés dans des opérations extérieures depuis les années 1960, et plus récemment en Bosnie, en Afghanistan, au Liban, au Tchad et au Mali notamment, mais fait aussi la part belle aux acteurs des deux guerres mondiales, des guerres d'Indochine et d'Algérie.
Générées par des appels lancés en 2015, ces « paroles » sont constituées de lettres, de journaux intimes, de témoignages de soldats, hommes et femmes, et de leurs proches. Elles racontent aussi bien leur quotidien, rythmé par l'adrénaline ou l'ennui, que leurs états d'âme, faits d'espoir et de craintes. Au fil des pages, des années et des conflits se dessine l'évolution de leurs motivations et de leur métier.
À travers ces écrits d'une grande valeur documentaire et souvent très forts, c'est plus d'un siècle d'histoire militaire de la France à hauteur d'homme qui se déroule sous nos yeux. Une radiographie étonnante et inédite du soldat français des xxe et xxie siècles, qui continue à oeuvrer pour l'intérêt général.
Jean-Pierre Guéno est l'auteur de près de quatre-vingt livres et du célèbre Paroles de poilus. Normalien, historien, écrivain, journaliste, il se définit comme un passeur de mémoire.
Entre 1914 et 1918, qu'ils soient français ou allemands, la plupart des poilus qui font la guerre désirent la paix. Qu'ils écrivent à leurs parents ou à leurs enfants, ces hommes dont l'espérance de vie est souvent très brève transmettent dans leurs lettres une formidable leçon d'humanité. Un siècle après leur sacrifice, leur message trop souvent occulté doit être transmis aux jeunes du XXIe siècle, pour qu'ils n'oublient pas de bâtir ce monde de paix que désiraient tant leurs ancêtres lorsqu'ils étaient prisonniers d'une guerre qui dura 4 ans, 3 mois et 9 jours.
Cet ouvrage complète l'apport des manuels scolaires en fournissant aux enseignants et aux élèves un grand nombre de documents d'époque ainsi que des annexes pédagogiques (cartes, lexique, chronologie).
« Il est temps d'écouter ton message?: il faut rendre aux hommes une signification spirituelle, des inquiétudes spirituelles, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien. On ne peut vivre de réfrigérateurs, de politique, de bilans et de mots croisés, voyez-vous?! On ne peut plus vivre sans poésie, couleur ni amour ».
Jean-Pierre Guéno.
Dans de courts chapitres en forme d'adresses à Antoine de Saint-Exupéry, Jean-Pierre Guéno retrace les grands jalons de la vie de l'auteur du Petit Prince et raconte les êtres qui ont traversés sa vie, son parcours d'aviateur, les femmes et le désert. Il restitue ainsi la fraîcheur, la lucidité et l'empathie qui caractérisent les livres de l'auteur.
Jean-Pierre Guéno a retrouvé dans l'oeuvre d'Antoine de Saint- Exupéry le message visionnaire du créateur du "Petit Prince" pour le troisième millénaire.
Les paroles de l'aviateur-écrivain nous rappellent que notre environnement ne se résume pas à la nature qui nous a précédés, et qu'il est temps de prendre en compte l'environnement que nous nous sommes construit, qu'il soit urbain, social, économique, temporel ou spirituel. Gérer notre urbanisme, savoir vivre ensemble, consommer différemment, apprendre à durer pour transmettre l'héritage que nous avons reçu, échapper à notre égocentrisme instinctif qui compromet le développement de l'humanité, tels sont les défis que nous devons relever et qui ont été recensés dans l'oeuvre de Saint-Exupéry bien avant que nous n'ayons plus d'autre choix que de les affronter.
Pour illustrer les trésors de l'héritage que nous avons pour mission de transmettre, outre les mots de Saint-Exupéry qui expriment la Terre vue de l'âme, les dessins préparatoires du "Petit Prince" nous rendent le regard neuf de l'enfance, tandis que les photos de Yann Arthus-Bertrand et celles de la Nasa dressent l'inventaire des trésors de notre planète, la Terre, vue du ciel et vue de l'espace, avec le regard émerveillé de l'aviateur ou celui encore plus actuel du spationaute.
"On a volé l'enfance des enfants d'origine juive qui vivaient en France entre 1940 et 1944. Ils ont vécu cachés dans des familles, dans des fermes, dans des communautés laïques ou religieuses. Leurs souvenirs sont le fruit d'un mélange d'amour et de cruauté. Cruauté des traîtres, des profiteurs, des lâches et des indifférents. Amour de ceux qui les ont sauvés. "