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Vie pratique & Loisirs
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Le loisir, c'est du boulot !
François L'Yvonnet, Benjamin Pichery
- Amphora
- Penser Le Sport
- 8 Juin 2023
- 9782757605684
« C'est dans le travail que se reconstitue notre capacité à avoir une force de loisir, de même que c'est dans le loisir que se reconstitue notre force de travail ; en imitation raisonnée du concept de « force de travail », j'ai forgé le concept de « force de loisir ». Notre aptitude à avoir des loisirs n'est pas inépuisable. Le loisir, c'est du boulot ! C'est épuisant. Ce n'est pas le plaisir d'une activité qui définit le loisir, c'est son caractère libératoire. Un loisir peut procurer de l'insatisfaction, de la colère, de la révolte, de la déception, il peut être totalement raté, il n'en reste pas moins un loisir, même si vous en sortez mécontent. ».
Paul Yonnet était un sociologue hors du commun. Visionnaire, franc-tireur et inclassable, ses objets d'études n'entrent pas dans la conformité du « prêtà- penser » de la pratique sociologique attendue. Le tiercé, le jogging, le rock & roll et le sport plus généralement, thématiques apparemment triviales, se révèlent être sous sa plume aiguisée des territoires particulièrement féconds pour la compréhension de nos sociétés. -
Une main en trop ; mesures et démesure : un état du football
Paul Yonnet
- Fallois
- Litterature De Fallois
- 12 Mai 2010
- 9782877067201
Le 18 novembre 2009 marque un tournant dans l'histoire des relations que les sociétés entretiennent avec le premier des sports-spectacles.
La main volontaire de Thierry Henry, qualifiant la France pour la prochaine Coupe du monde au détriment de l'Eire, a provoqué une onde de choc planétaire. Le plus symptomatique a été la révolte soulevée, spontanément, chez les neuf dixièmes des Français. C'est que le football, à l'instar des grands événements sportifs, est un drame et une cérémonie rituelle de l'identité collective, où il entre du sacré ; il appartient à tout le monde, puisque ses acteurs sont les représentants d'une société qui se rend tout à coup visible, et non plus une élite représentant le seul football ; à ce titre, les faits et gestes des joueurs et des responsables institutionnels engagent non seulement l'image du pays aux yeux des autres nations, mais l'estime que la communauté se porte à elle-même.
Jurant avec ces enjeux, " la fabrique du score " transforme insidieusement le football en spectacle de l'injustice. Les spectateurs ont cessé d'être un magma soumis à l'obligation de voler au secours de la victoire. Un certain âge d'or du foot est fini. Le 18 novembre 2009 ont pris fin les temps naïfs.