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Mortaigne Véronique
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La fabuleuse histoire de la chanteuse disparue en 2011, grande interprète de la morna cap-verdienne, et celle d'un succès mondial qui a tardé à venir. A travers ce portrait se dessine également l'histoire d'une ville, d'un pays et d'un genre musical.
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Brésils : Éloge de la déraison
Véronique Mortaigne
- Éditions des Équateurs
- 18 Septembre 2024
- 9782382845271
Déclaration d'amour à un ailleurs luxuriant et à un pays qui est presque un continent à lui seul : le Brésil ! Depuis des décennies, Véronique Mortaigne arpente le Brésil du nord au sud et d'est en ouest pour en saisir les musiques secrètes et profondes. Elle aime la rue, son peuple, ses mythes et ses fantômes, sa folie, la samba bien-sûr et la bossa nova. Il y a la force et le talent d'un écrivain naturaliste chez elle : on perçoit la sensation de la pluie ou du soleil sur notre peau. La force de ce récit est qu'il est aussi envoûtant que le fleuve Amazone. Le lecteur est emporté, englouti par le Brésil dont Véronique Mortaigne évoque toutes les racines emmêlées. On rencontre des inconnus qui nous nous deviennent familiers, des personnages mythiques comme Joao Gilberto ou Claude Lévi-Strauss. Géographie, musique, histoire dévalent les rues et roulent dans les vagues. Le Brésil est le promontoire avancé de notre monde de demain, des tressaillements à venir. Le pays jouera un rôle de plus en plus essentiel, notamment dans les rapports nord/sud. Voici un livre qui donne une folle envie de vivre pleinement, qui conjure la mélancolie européenne et nous donne l'immédiate envie d'embarquer pour ces joyeux tropiques. C'est un récit de voyage qui fera date sur ce que nous devons au génie de ce pays indomptable.
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Anne Sylvestre, une vie en vrai
Véronique Mortaigne
- Éditions des Équateurs
- Document
- 27 Avril 2022
- 9782382842997
"Tu sais, en fait, il n'y a rien à dire", me répète Anne Sylvestre, tout en farfouillant dans des piles de papiers, des boîtes. Elle cherche des documents, de la littérature, des photos, afin de retracer un parcours qui n'a jamais fait l'objet d'éléments de langage, ni de broderies à forte rentabilité médiatique.
Figure majeure, et discrète, de la chanson française, Anne Sylvestre fustigeait avec drôlerie un monde peuplé « d'étagères qui se prennent pour des gens / Tout bien rangé dans la tête ». Alors que sa préférence à elle allait à « ceux qui doutent », « ceux qui paniquent ».
Fille d'un collaborationniste notoire, Anne Sylvestre avait la guerre, les drapeaux et les discours populistes en horreur. Un brin râleuse, elle avait cependant beaucoup d'humour. Pour les enfants, elle avait écrit les Fabulettes pour « éviter la casse », due à une société prompte à nier la différence.
Jugée « révoltée compatible » par Anne Sylvestre, Véronique Mortaigne a pu saisir en toute complicité les fêlures, et les forces, de cette résiliente à l'oeil toujours malicieux. À travers un récit en jeux de miroirs et une relecture commune de chansons « où tout est dit », Véronique Mortaigne tisse les fils d'une histoire très personnelle, du renouveau féministe au Bataclan. -
Brassens l'appelait Socrate
Françoise Canetti, Véronique Mortaigne
- L'Archipel
- 22 Septembre 2022
- 9782809843828
Jacques Canetti, un producteur musical au flair infaillible.
Georges Brassens l'appelait « Socrate ». Et pour cause : Jacques Canetti, « accoucheur » de talents, a dessiné les contours du métier de directeur artistique et producteur musical indépendant !
Capitaine d'industrie à l'âme d'artisan, Jacques Canetti a su rencontrer les monuments de la chanson française, bien avant qu'ils ne le deviennent : Piaf, Trenet, Brassens, Brel, Vian, Félix Leclerc, Guy Béart, Anne Sylvestre, Jacques Higelin, Serge Reggiani... Dans tous ces artistes encore inconnus du grand public, il a su déceler l'incroyable talent à venir - futurs points de repères de toutes les générations françaises. Loin des considérations marchandes, Canetti a mené sa barque en fonction de trois mots-clefs : joie, confiance et enthousiasme. Jeanne Moreau fut d'ailleurs la première à s'en remettre à son flair.
« Mais quand Canetti dort-il ? », se demandait Boris Vian. À juste titre : ce démiurge a créé un théâtre parisien, Les Trois Baudets, construit le catalogue discographique de Polydor et Philips, lancé les « Tournées Canetti » sur les routes de France, mis sur pied une « coopérative d'artistes » pendant la guerre et, plus tard, sa propre maison de production. Mais ce pionnier fut aussi l'un des grands artisans de l'économie naissante de l'entertainment, porté par la radio et les techniques nouvelles de pressage de disques et de communication.
En somme, la vie de Jacques Canetti (1909-1997) fut une incroyable aventure, ici racontée par sa fille Françoise, témoin dès sa prime enfance de l'enthousiasme de son père - et du défilé ininterrompu d'artistes dans le salon familial. -
En 1972, Jane Birkin termine le tournage de Don Juan 73 de Roger Vadim. Le Don Juan, c'est Brigitte Bardot, ex-femme du réalisateur, et passion perdue de Serge Gainsbourg. BB précipite ses conquêtes dans les flammes de l'enfer et, à l'occasion, séduit leurs femmes pour affaiblir ses proies. La cible, c'est Clara, jouée par une certaine Jane B. Au lit, nues, les deux amours de Serge, chantonnent en se caressant. À l'époque, la morale ne trouva rien à redire. Esthétiquement, c'est beau : l'une, égérie de Et Dieu créa la femme, est tout en courbes, l'autre, apparue dans Blow Up ! d'Antonioni, est une planche à pain parfaitement androgyne.
Voyeur peut-être, homme de l'ombre précipité dans les lumières de la célébrité, Serge Gainsbourg mène-t-il les doubles jeux ? Qui tire les ficelles de cette scène surprenante ?
Quatre ans ont passé depuis sa rencontre avec « Djaine » sur le plateau de Slogan de Pierre Grimblat. Ils se sont détestés au premier regard, ils se sont aimés, et ils ont enregistré le sulfureux Je t'aime moi ... non plus, à l'origine destiné à BB. Depuis, Serge accompagne Jane sur tous les tournages. Quand elle se love dans les bras de BB, il vient d'offrir à son épouse son premier album, Di Doo Dha, mélancolique, léger, désabusé, rempli de sens cachés. Leur fille Charlotte n'a pas deux ans.
Lucien Ginzburg a commencé sa carrière en accompagnant son père dans les boîtes de nuit et clubs de travestis parisiens. Son histoire avec Jane Birkin est une affaire de genre, elle a le physique androgyne. Lui a une soeur jumelle, qui a choisi de ne jamais apparaître. Il est double.
Don Juan 73 ne connut pas un succès foudroyant. Pas plus que Je t'aime ... moi non plus, le film provoquant réalisé par Serge Gainsbourg en 1976, dans le quel Jane joue le rôle d'une serveuse de bar américaine tombée amoureuse d'un jeune camionneur homosexuel.
Ce qui connaîtra un succès jamais démenti, c'est la relation de Jane et de Serge : ils forment jusqu'à aujourd'hui un couple inséparable.
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Ni cap, ni vert, l'archipel du cap vert est un ensemble de dix îles qui possèdent chacune leur caractère.
Cesaria evora a joué un rôle fondamental dans la découverte de ce pays sahélien, venteux, envoûtant, aride petit pays à l'histoire incongrue. la morna qu'elle chante en fait l'incarnation de ce destin atlantique qui commença un jour de l'an 1456, quand les caravelles d'henri le navigateur abordèrent ces terres inconnues. africain, portugais, anglais, juif, cubain, brésilien, le cap vert est tout cela, mais il est essentiellement créole et résistant.
Cesaria evora ne dévoile rien, mais traduit tout avec intelligence. en suivant ses pas, et celui de la morna, voici une découverte heureuse, paysagère et musicale d'un archipel hors du commun.
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Loin du Brésil ; entretiens avec Véronique Mortaigne
Claude Lévi-Strauss, Véronique Mortaigne
- Editions Chandeigne&Lima
- 1 Janvier 2005
- 9782915540192
« Ce São Paulo, que j'avais connu à une époque où il atteignait tout juste un million d'habitants, en comptait déjà plus de 15 million. Les traces et les vestiges de l'époque coloniale avaient presque entièrement disparu. São Paulo était devenue une cité effrayante, hérissée de kilomètres de tours, à tel point que, désireux de revoir non pas la maison où j'avais habité - elle n'existait sans doute plus -, mais la rue où j'avais vécu pendant quelques années, j'ai passé la matinée bloqué dans les embouteillages sans pouvoir y arriver. » Claude Lévi-Strauss ne souhaitait pas donner un grand entretien qui résumât sa carrière et sa pensée, mais il voulait, à l'occasion de l'Année du Brésil en France, commencée en mars 2005, revenir sur sa relation au « pays du bois de braise ». En 1935, jeune professeur de 27 ans, il arrive à São Paulo, puis s'enfonce dans le Mato Grosso sur les terres indiennes, inaugurant sa carrière d'américaniste. Cette période d'étude de terrain, qu'il poursuivra jusqu'en 1939, servira de base à la construction théorique de son anthropologie structurale.
Après un long séjour aux États-Unis, où il fuit les persécutions antijuives, il publie en 1955 Tristes Tropiques, qui commence par une phrase devenue célèbre : « Je hais les voyages et les explorateurs ». Livre d'ethnologie à la poésie lumineuse, ce volume s'inscrit dans la lignée des récits de voyages des ethnologues Michel Leiris ou Alfred Métraux, attachés au Musée de l'Homme comme l'a été Claude Lévi-Strauss. Mais ce récit très littéraire, intime, qui raconte la genèse d'une démarche scientifique, remonte aux sources de la découverte de ces Brésils de l'intérieur, indigènes et urbains.
Claude Lévi-Strauss, dans l'histoire des relations, très anciennes, entre la France et le Brésil, prend ainsi sa place, entre Jean de Léry et Mário de Andrade, son ami ethnologue, ethnomusicologue et, comme lui, fou de musique, qui publie en 1927, sous le titre de L'apprenti touriste, le compte rendu de son premier voyage ethnographique à travers l'Amazonie sauvage.
Claude Lévi-Strauss, âgé de 96 ans, habite sur la rive droite de Paris. D'une extrême courtoisie, il nous reçoit dans sa bibliothèque, portant costume et cravate à noeud métallique orné de motifs indigènes - « un banal artisanat », dit-il. Au milieu des volumes reliés, un mât sculpté indien du Canada, beaucoup d'objets asiatiques, un objet rituel tibétain. Peu de ce Brésil, un continent en soi, qui a marqué à jamais le dernier des grands intellectuels français né au début du XXe siècle.
À la veille des célébrations du « pays du bois de braise » en France, l'auteur de Tristes Tropiques revient sur sa relation essentielle à ce pays, où il a fait ses premiers pas d'ethnologue. Aujourd'hui, souligne-t-il, la civilisation à l'échelle mondiale a mis fin à ce type de découverte.
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Manu Chao, figure majeure du rock français, est né à Paris en juin 1961, d'une mère basque et d'un père galicien. Si s'engager, c'est choisir son camp, le chanteur s'y dévoue depuis l'enfance à Boulogne-Billancourt, puis à Sèvres, passée à jouer au foot avec des fils d'ouvriers, des Portugais, des Arméniens, à écouter de la musique latino-américaine, " Hasta Siempre ", Bob Marley, Chuck Berry, ainsi que les chants révolutionnaires espagnols.Dès ses débuts, fin 1970, Manu Chao remet à l'honneur la culture latino-américaine, épicentre du jeu politique mondial. Après la dissolution de La Mano Negra, le groupe de rock alternatif fondé en 1987, et l'un des plus énergiques parmi la scène française de l'époque, l'artiste a entamé une seconde carrière : son premier album solo, Clandestino (1998), est un énorme succès. Le chanteur s'y révèle engagé, nomade, et royalement fainéant. Jouer de la musique à danser, faire du cirque à Rio, provoquer des rencontres de poètes au fond du sertao brésilien et monter dix autres projets en parallèle (en 2005, il a produit l'album d'Amadou et Mariam), font de lui un paradoxe. Lui qui a vendu près de 6 millions de disques a aussi prophétisé la disparition du CD. Tour à tour amoureux des instruments traditionnels, tout en étant l'un des pionniers de l'ordinateur, qu'il utilise comme un outil de collages sonores et d'échantillonnages d'ambiances. De Belfast à la Cité Langlet-Santy de Lyon, du Forum social de Porto Alegre au contre-G 8 de Gênes en 2001, l'artiste n'a cessé d'accompagner les mouvements altermondialistes, sans s'y engager. Défendant les eaux-de-vie traditionnelles, la marijuana et la libre circulation des personnes, Chao choisit ses combats. Avec son collectif Radio Bemba, sorte de sound system surdoué et délirant, il met en pratique une écologie de la musique mondiale. Fervent souteneur du mouvement zapatiste au Mexique, il a tourné un documentaire avec le cinéaste Emir Kusturica sur les fous de l'asile de la Colifata, près de Buenos Aires.Ce livre suit les voyages de ce champion de l'économie artistique durable, entre Barcelone, le Brésil, le Mexique, l'Argentine, et la place Pigalle.
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Tango, salsa, bossa nova, samba, mambo, calypso.
Les sons latinos ont conquis la planète. Véronique Mortaigne a tenu la chronique de cette déferlante argentine, brésilienne, cubaine, dans les colonnes du Monde. Plus de trente articles et reportages passionnés réunis en un livre exploratoire.
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Le théâtre des deux ânes ; 100 ans d'humour politique
Véronique Mortaigne
- Le Cherche Midi
- Beaux Livres
- 24 Novembre 2016
- 9782749153056
Le centenaire de la création du dernier théâtre de chansonniers à Paris.
Dernier théâtre de chansonniers à Paris, le théâtre des Deux Ânes est un lieu unique, une libre république du Rire où règne l'art salutaire de la parodie et de l'humour politique.
Dirigé par Jacques Mailhot depuis 1995, ce temple de la satire garde la mémoire de tous les grands chansonniers qui ont forgé son âme, de René et Françoise Dorin à Jean Poiret, de Pierre Dac à Jean Amadou, pour ne citer qu'eux. Les Deux Ânes sont les héritiers du patrimoine de Montmartre mais aussi d'un siècle d'humour et de rire d'actualité, qu'il prenne la forme de chansons, de sketchs, de stand-up ou de revues de presse... Aujourd'hui, grands noms et jeunes talents continuent de faire vivre aux Deux Ânes une précieuse liberté de rire que nulle censure ou autocensure ne sont parvenues à entamer.
Longue vie à nos brillants Deux Ânes !
Avec les chroniques de Serge Llado, parolier, compositeur et chansonneur, pensionnaire plus de vingt ans des théâtres de chansonniers parisiens et chroniqueur régulier de la télévision et de la radio. -
Derrière l'écran de ses yeux bleus, Hallyday cache un inconscient français. Fort, éclatant, il a délivré la jeunesse des pesanteurs de la guerre. Né en 1943 au coeur d'un Paris occupé, le chanteur a grandi dans les années sans mémoire. Puis il a scellé les noces de l'Amérique fantasmée, celles du vieux pays européen et des grands espaces, des westerns avec motos en lieu et place des chevaux sauvages. Pour le Tour 66, sa dernière tournée, Hallyday revient au rock de ses jeunes années, aux versions françaises des chefs-d'oeuvre d'Elvis Presley, d'Eddy Cochran ou de Ray Charles. À 66 ans, il remplit des stades sous le symbole de l'aigle américain. Basique et bizarre, Johnny rassemble des fans fédérés par des idées de solitude et de partage intime de chansons dont on connaît les refrains. Chanteur populaire, Hallyday a aussi gagné ses galons auprès de l'intelligentsia par le cinéma, en compagnie de Nathalie Baye et Jean-Luc Godard, mais aussi grâce à des titres écrits par des intellos-pop, comme Sagan, Labro, Roda-Gil. Même les écrivains se sont inclinés : Aragon, Duras, Weyergans... Hallyday 2009 règne sous ses habits des années 1960 : beau, sauvage, mais ô combien absent, paradoxal, symbole de la France de droite et du peuple de gauche, insaisissable. Cet Hallyday-là est un roi caché. Au-delà des rides et des douleurs, il incarne la jeunesse d'une France qui se rêve en un nouveau monde.
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Grand entretien de Claude Lévi-Strauss avec la journaliste Véronique Mortaigne, réalisé 4 ans avant le décès de l'anthropologue. Lévi-Strauss revient sur cette expérience fondamentale qu'a été son premier voyage au Brésil. De ces premiers pas à São Paulo en 1935, à sa rencontre avec les Bororos et les Nambikwara du Mato Grosso, à son unique et bref retour dans le pays-continent en 1985. Claude Lévi-Strauss livre une série de réflexions sur son travail et sur un monde qui ne cesse de changer et sur lequel il s'interdit "toute prédiction".