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« Nous ne pouvons pas construire un monde meilleur sans améliorer les individus. Dans ce but, chacun de nous doit travailler à son propre perfectionnement, tout en acceptant dans la vie générale de l'Humanité sa part de responsabilités. » La légende n'a voulu retenir de Marie Curie (1867-1934) que l'image d'une travailleuse acharnée et brillante, pionnière dans le domaine de la radioactivité, et prix Nobel à deux reprises. Mais ne fut-elle pas aussi une mère attentive, une épouse dévouée, une amante passionnée, une femme perdue en un temps qui lui refusa la reconnaissance qu'elle méritait ? Dans cette France de la Belle Époque où Mirbeau affirme que le rôle unique de la femme consiste à « perpétuer la race », Marya Salomea Sklodowska, la Polonaise, fut traitée d'« étrangère », d'« intellectuelle athée », de « femme émancipée ». Quand elle meurt en juillet 1934, « usée par un travail écrasant, seule et sans défense », comme l'écrit sa fille Ève, son enterrement ne donne lieu à aucune cérémonie ni discours officiel.
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L'homme partage plus de 98 % de ses gènes avec le chimpanzé pygmée et le chimpanzé commun.
On en mesure habituellement peu les implications. Le langage, l'art, la technique et l'agriculture - qui distinguent ce "troisième chimpanzé" - sont le fruit d'une évolution non pas seulement anatomique, mais également comportementale : le faible nombre de petits par portée, les soins parentaux bien au-delà du sevrage, la vie en couple, l'espérance de vie, la ménopause particularisent le cycle vital de l'homme.
À quel stade le troisième chimpanzé fit-il le saut quantique en matière de réussite évolutive, avec l'acquisition de l'aptitude au langage, il y a moins de cent mille ans? Depuis lors l'animal humain déploie tous ses traits particuliers - notamment son aptitude unique à détruire massivement son genre et les écosystèmes, à ruiner la base même de sa propre alimentation. Génocide et holocauste écologique posent désormais la question cruciale de l'extinction de l'espèce humaine, à l'instar de milliards d'autres espèces disparues au cours de l'histoire de l'évolution.
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Raconter les origines du vivant oblige à mobiliser de très nombreuses disciplines : l'astrophysique et l'astrochimie pour les origines de l'espace-temps et de notre système planétaire avec ses astéroïdes ; la physique puis la chimie, pour comprendre la formation et la nature des composants ultimes, donc primordiaux de la matière inerte puis cellulaire ; la biochimie, pour saisir la formation des premières molécules et le rôle essentiel de l'eau ; la théorie de l'évolution et la génétique des populations pour retracer le chemin de la première molécule à l'humanité conquérant la Terre.
Mobilisant tous ces savoirs, fidèle à son rôle de faire connaître au public le résultat de ses travaux, l'Académie des sciences a confié à Roland Douce et Éric Postaire le soin de mettre en récit l'intelligence collective qui se propose de raconter quelles sont, au stade actuel des connaissances, les équations de la vie.
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Les guerres du climat ; pourquoi on tue au XXIe siècle
Harald Welzer
- Folio
- Folio Actuel
- 6 Septembre 2012
- 9782070448104
À force, le constat, par sa lucidité, est devenu un lieu commun : le modèle occidental d'exploitation des ressources naturelles arrive à sa limite ; les ressources vitales s'épuisent dans des régions de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud, de l'Arctique et des États insulaires du Pacifique.
Dans un magistral essai de configuration de notre avenir, nourri des enseignements tirés de situations historiques passées mais analysées dans leur spécificité respective, Harald Welzer jette un regard pour ainsi dire clinique et tire la conclusion de cette situation avérée : de plus en plus d'hommes disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Des conflits violents opposeront tous ceux qui prétenderont se nourrir sur une seule et même portion de territoire ou boire à la même source en train de se tarir. Bientôt la distinction entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuiront leur environnement, entre les réfugiés politiques et les réfugiés climatiques, ne sera plus pertinente tant se multiplieront des guerres nouvelles générées par la dégradation du milieu.
Les guerres induites par le climat seront la forme directe ou indirecte de la résolution des conflits du XXIe siècle et la violence est promise à un grand avenir : l'humanité assistera non seulement à des migrations massives, mais à des solutions violentes aux problèmes des réfugiés ; à des tensions dont l'enjeu sera les droits à l'eau et à l'exploitation, mais aussi à de véritables guerres pour les ressources ; à des conflits religieux comme à des guerres de convictions.
Creusant le sillon de l'anthropologie de la violence tracé par ses précédentes recherches, Harald Welzer a écrit la première histoire, non convenue, du XXIe siècle.
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Les sciences semblent parfois envahir notre univers quotidien pour le refaçonner. À la demande de l'Unesco, François Gros, directeur de l'Institut Pasteur, a examiné les résultats et les acquis de la biologie contemporaine comme leur influence sur nos représentations de l'homme et nos visions du monde.Que nous apporte donc la biologie contemporaine ? Pas seulement au plan du concret et du matérialisable qu'illustrent à l'évidence telle ou telle réalisation médicale ou tel progrès des biotechniques, mais plus profondément, dans l'appréhension de l'univers ? Quelles conséquences pouvons-nous en tirer par exemple quant à notre manière de concevoir les origines de la vie, son dynamisme, son essence ? Qu'en est-il de l'homme, résultat paradoxal de l'évolution : élément d'un continuum biologique vieux de milliards d'années, mais en totale rupture avec lui depuis l'apparition d'Homo erectus, pour le meilleur et pour le pire ? Les récentes découvertes de la biologie nous éclairent-elles sur notre avenir, modifieront-elles notre devenir ? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans un rapport destiné, par son style comme ses interrogations, aux citoyens que nous sommes.